Solidarités, Environnement

Livraison du sentier de Saint Cado

Le Chantier d’Insertion « Nature et Patrimoine » d’Auray Quiberon Terre Atlantique a finalisé la reconstruction du sentier côtier entourant l’île de Saint-Cado (site inscrit depuis 1964) à Belz. En effet, sous l’action cumulée des fortes tempêtes et des grandes marées de l’hiver, la mer a peu à peu grignoté l’un des chemins les plus pratiqués par les touristes et habitants du territoire, le rendant impraticable à certains endroits...

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Chantier d’Insertion « Nature et Patrimoine »

Une mobilisation générale au chevet du patrimoine

Afin de sauver ce joyau, de très nombreux acteurs se sont mobilisés. Coordonnés par Gérald Soler, encadrant technique du chantier d’Insertion « Nature et Patrimoine », 8 salariés d’Auray Quiberon Terre Atlantique en contrat d’insertion ont reconstruit, pendant 5 semaines, les dizaines de mètres de sentiers écroulés : construction d’un mur de pierres sèches avec ciment « prise mer » pour consolider l’ouvrage et pose d’un géotextile entre le mur et le remblai pour garantir un accès confortable aux promeneurs. La Mairie de Belz a apporté son soutien technique et logistique en les restaurant le midi à la cantine communale et en finançant les 80 tonnes de remblai nécessaires aux travaux. Ces matériaux ont été gracieusement acheminés par Jean Mahéo, Président des ostréiculteurs de la Ria d'Étel, et le matériel a pu être stocké sur un terrain prêté par l’une des propriétaires de l’île. Enfin, la Direction Départementale des Territoires et de la Mer a donné son accord et apporté son expertise pour l’intervention du chantier sur cette zone littorale.

Des chantiers pour valoriser l'homme et la nature

Les chantiers d’insertion «Nature et Patrimoine» de la Communauté de Communes Auray Quiberon Terre Atlantique, financés en partie par le Fonds Social Européen (FSE), poursuivent deux objectifs. Le premier est le soutien aux 24 communes dans la préservation, la revalorisation, la restauration de son patrimoine naturel et bâti (chemins, fontaines, lavoirs, mégalithes…) car les chantiers disposent d’un véritable savoir-faire et d’une expertise reconnue. Le second est de permettre, chaque année, à 60 personnes n’ayant pas eu d’activité professionnelle depuis une longue période, de réintégrer le monde du travail grâce à des contrats et un accompagnement de 6 mois.

Témoignage

J'ai reconstruit ce mur comme je reconstruis ma vie

Pour Fabienne, la livraison du chantier signifie la fin de son contrat… et le début d’une nouvelle vie…

J’habitais à l’époque à Néant-sur-Yvel. A cause d’importants problèmes de santé, j’ai perdu mon emploi. Je me suis retrouvée seule avec ma fille, isolée, ce fut la dégringolade, je lâchais prise.

Ma chance est venue de ma meilleure amie, qui déménageait sur la commune de Pluneret, à 75 kilomètres, et qui a décidé de louer, pour nous tous, un camion de 19 tonnes. Nous y avons mis nos maisons, nos vies… J’ai d’abord vécu chez mon amie. Puis une assistante sociale du Conseil général m’a accompagnée vers la Sauvegarde56, qui m’a trouvé un logement et m’a orientée vers le Centre d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles. Une formation de réorientation m’a permis de visiter les chantiers d’insertion d’Auray Quiberon Terre Atlantique. J’ai aimé. J’ai postulé, début mai. Ils m’ont recrutée.

Aujourd’hui je me lève le matin, avec un but, j’ai des repères, je travaille, en équipe, en extérieur. C’est une grande bouffée d’oxygène. Avec Eva, ma coordinatrice socio-professionnelle et Gérald, encadrant du chantier, c’est clair, net et précis. Ils m’ont accompagnée dans la définition de mon projet, la recherche de stages, l’écriture de mon CV... Ils m’ont redonné confiance en moi, et beaucoup de motivation. D’autant que nous sommes fiers de travailler pour les habitants du territoire, qui nous félicitent, nous complimentent. C’est valorisant. Ce soir je termine ma mission à Saint-Cado mais, grâce aux chantiers d’insertion, je sais désormais ce que je veux faire professionnellement. Dès lundi, j’entame une formation pour devenir Assistante de Vie aux Familles

Avant de conclure : «Peu à peu je me relève, comme ce muret que j’ai construit.